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Sommeil

Au jour succède la nuit, à l'éveil succède le sommeil. Aussi naturelle et logique que puisse paraître cette énumération, le repos nocturne est tout aussi inconnu et mythique pour l'homme.
Que nous apportent les nombreuses heures passées dans un prétendu état de somnolence ? Les résultats de plusieurs centres de recherche apportent des réponses. La vie est courte. Trop courte pour la passer à dormir. Et pourtant, nous passons un tiers de notre existence dans un état crépusculaire. Ne pourrait-on pas tout simplement réduire le sommeil au profit d'une vie plus longue ? 

Il semble que ce soit le contraire : Nous avons besoin de dormir pour survivre. En somnologie, les spécialistes du sommeil étudient le comportement, les processus physiques et les processus de conscience pendant le sommeil. Jusqu'à présent, les chercheurs ont acquis des connaissances dans le domaine des phases de sommeil et des troubles du sommeil, mais pas sur les raisons de notre sommeil. Pour cela, il n'existe que des hypothèses fondées.

Pourquoi dormons-nous ?
Bien que nous reconnaissions très facilement une personne qui dort, le sommeil en lui-même est très difficile à définir. Chaque personne sent quand elle a besoin de dormir et que cette fatigue doit avoir une utilité, mais on ne sait que très peu laquelle : le sommeil est nécessaire au maintien du fonctionnement du cerveau ainsi qu'à la survie de l'organisme tout entier. L'état de somnolence pendant la nuit permet de recharger les mémoires, d'assimiler les expériences vécues et d'enregistrer les connaissances acquises. Mais si vous pensez que tout cela se déroule dans le calme et la tranquillité, détrompez-vous.

De phase de sommeil en phase de sommeil
Il y a encore un siècle, on pensait que le cerveau s'éteignait pendant le sommeil. Or, ce n'est pas seulement le corps qui bouge partiellement de manière agitée, mais aussi les activités cérébrales. Le sommeil est une succession active et hautement organisée d'événements et d'états physiologiques. Il se compose de deux formes d'état qu'il convient de distinguer clairement. D'une part, le sommeil REM (rapid eye movement), la phase caractérisée par des mouvements oculaires rapides, et d'autre part, le sommeil non-REM, qui est lui-même divisé en quatre stades. Selon la vitesse des ondes cérébrales générées par le dormeur, deux stades peuvent être classés en sommeil léger et en sommeil profond. Ce dernier est caractérisé par des ondes cérébrales plus lentes et est considéré dans le langage courant comme le sommeil sain, car le dormeur se trouve dans un état de relaxation élevé.

Le sommeil des rêves
Pendant le sommeil paradoxal - la phase durant laquelle le rêve est le plus probable - on peut observer comment les yeux du dormeur bougent en fermant les paupières. Certains chercheurs voient un lien entre le schéma de mouvement des yeux et les images vues en rêve. Durant cette phase, qui dure de plus en plus longtemps au cours de la nuit, l'organisme se trouve dans un état de relâchement musculaire. Seuls le cœur, les muscles des yeux et quelques autres muscles restent actifs. Il existe de nombreux mythes et histoires sur les faits rêvés durant cette phase. Les théories vont de la réalisation de souhaits à la conservation de souvenirs. Nous ne devons cependant pas craindre les cauchemars. Souvent, il s'agit simplement d'un traitement de l'anxiété.

Troubles du sommeil
Pourtant, un mauvais sommeil peut avoir des conséquences négatives sur notre système de santé. Des difficultés occasionnelles à s'endormir, un sommeil agité et superficiel ou des réveils répétés pendant la nuit ne doivent pas encore nous inquiéter. Les causes peuvent être de forts mouvements d'humeur, des pensées et des problèmes, des maladies légères ou un environnement inhabituel. Toutefois, si ces états nocturnes persistent, ils doivent être examinés par un médecin afin d'éviter une fatigue diurne, une agitation et une dépression.

Apprendre à mieux dormir
Tout d'abord, il faut savoir que le recours aux somnifères n'est pas une solution durable, mais qu'il entraîne plutôt une dépendance qu'une amélioration de la qualité du sommeil. Il est plus approprié de procéder lentement, par petites étapes, car un sommeil réparateur peut s'apprendre. Ce que l'on appelle l'hygiène du sommeil est une technique qui permet d'obtenir un sommeil sain grâce à des conseils simples. Il convient tout d'abord de préciser qu'un sommeil continu ne peut être assimilé à un sommeil sain. Même le meilleur des dormeurs se réveille plusieurs fois par nuit. Il n'est pas non plus possible de définir une durée de sommeil qui garantisse la fraîcheur et la récupération le lendemain matin. Cela peut varier entre six et douze heures selon les individus. Cependant, il est clair que moins de temps est insuffisant.

Sources : Luzia Kunz